Histoire de Loire


Les vieux métiers de Loire :
Aujourd’hui quand on vient en bords de Loire, c’est souvent pour se promener à pieds ou à vélo, on y vient aussi pour s’amuser. En effet, à proximité de la Place des Grèves on peut trouver un mini golf et des jeux pour les enfants. Les plus calmes viennent eux pour observer la nature et les animaux sur les bords de l’eau.

Cette tranquillité est plutôt récente car du Moyen Age au 19e siècle, la Loire était l’un des principaux axes de passage, aussi emprunté que la route aujourd’hui, pour le transport de personnes et de marchandises. Il y avait aussi toute une multitude de métiers à exercer autour du fleuve :

Pêcheur : Pêche du saumon, de l’alose, du brochet, du sandre, etc.
Passeur de Loire : Fait traverser les gens d’une rive à l’autre là où il n’y a pas de pont pour le faire à pieds.
Marinier : Transporte des personnes ou des marchandises à bords de bateaux. Le plus souvent du vin ou des matériaux de construction.
Tireur de sable ou dragueur de jard : Ramasse le sable et les cailloux au fond de l’eau pour le vendre à des chantier de construction.
Meunier : Moud de la farine sur des moulins flottants. Incroyable mais vrai ! On trouvait des moulins, utilisant la force du courant, au milieu de la Loire. Ses structures encombrantes étaient d’ailleurs souvent source de conflit avec les autres usagers du fleuve.

Les bateaux de Loire :
Le fûtreau, c’est le plus petit sur la Loire (7 à 10m). Bateau de pêche utilisé pour naviguer d’une rive à l’autre. Ses principaux modes de propulsion étaient la bourde (une grande perche ferrée), la rame ou éventuellement il pouvait être gréé d’une voile.
La toue, bateau traditionnellement utilisé pour la pêche et le transport de personnes ou de sable. On trouve des toues équipées d’une cabane, appelée toue cabanée.
Le chaland (ou la gabare) est la plus grosse embarcation. Elle mesure de 15 à 30 mètres de long et jusqu’à 5 mètres de large. Des dimensions lui permettant de transporter jusqu’à 80 tonnes de marchandises. Propulsée à la voile elle est équipée d’un mât abattable pour passer sous les ponts.
L’inexplosible, est lui un bateau à vapeur avec ses deux grandes roues à aubes. Les bateaux de la Compagnie des Inexplosibles, assuraient la liaison entre Nevers et Nantes et pouvaient transporter jusqu’à 150 passagers.
Tous ces bateaux de Loire ont un point commun, indispensable pour naviguer sur la Loire : Un fond plat.

‌Eugène Prévost Messemin :

Eugène Prévost-Messemin, est né le 8 décembre 1880 au lieu-dit de la Guide, à La Chapelle-Saint-Mesmin. Il fut surtout décorateur de théâtre.

En 1895, il est admis à l’Ecole nationale supérieure des arts décoratifs de Paris. Il est ensuite admis dans l’atelier du décorateur de théâtre, Eugène Carpezat, puis dans celui de Lucien Jusseaume dont il reprendra la direction. Cette activité constituera la principale occupation professionnelle de sa carrière.

Très attaché à ses origines ligériennes et à sa maison du lieu-dit Le Grand Courant à La Chapelle-Saint-Mesmin, il signe sous le pseudonyme de Messemin, de nombreux paysages de Loire ainsi que des portraits de proches : la grand-mère Brissard, son épouse Joséphine, sa belle-sœur Marie, son cousin Hyppolite Garet, tireur de sable et de jard. Sa fille unique Madeleine Prévost (1915-2012), surnommée Didi, sera également artiste peintre.

Il réalise de nombreux dessins, photographies, pochades, mais également des modelages en plâtre et des gravures. Pour la peinture, il utilise l’aquarelle, le pastel et l’huile.

Il meurt à Paris, le 23 décembre 1944. Il est inhumé au cimetière du bourg de La Chapelle-Saint-Mesmin.

Certaines de ses œuvres sont conservées au musée de la Marine de Loire de Châteauneuf-sur-Loire et au musée de la Loire de Cosne-Cours-sur-Loire (Nièvre). La mairie de La Chapelle-Saint-Mesmin possède également plusieurs de ses tableaux.

En hommage à sa mémoire, une rue de La Chapelle porte son nom et la salle d’exposition de la bibliothèque municipale se dénomme « salle Messemin ».