Le passé agricole :

La commune a un passé agricole certain. Sa situation en bord de Loire lui a permis d’acheminer ses productions.

La vigne a été plantée dès l’époque gallo-romaine. On y cultive différents cépages, dont l’auvernat. La vigne occupe, en 1812, 650 hectares sur une surface totale de 880 hectares. En 1848, on dénombre 1366 habitants dont 1004 vignerons, vigneronnes et leurs enfants.

Malheureusement, vers 1880, l’arrivée du phylloxéra (petit puceron qui ravage la vigne) a des conséquences économiques et sociales dramatiques. Pourtant la commune demeure un territoire agricole où se pratique la polyculture dans de petites exploitations. L’arrivée du train, en 1846, va permettre des expéditions vers les halles de Paris.

En complément de revenus, les paysans extraient la pierre du sous-sol. Entre 1880 et 1914, 120 à 130 carrières étaient en exploitation dans la commune, principalement dans les quartiers de La Croix Noble, de Monteloup et de Montaut. On comptait 59 tailleurs de pierre. Beaucoup de celles-ci ont permis d’édifier les bâtiments de la rue de la République, à Orléans.

Le développement industriel :

En 1927, la famille Dessaux, très gros vinaigrier sur Orléans installe une verrerie destinée à la fabrication de bonbonnes en verre pour contenir le vinaigre. Quatre ans plus tard, le parfumeur Coty y fera fabriquer des flacons pour ses parfums. En 1934, cette usine est rachetée par la Compagnie saint Gobain pour la production de verre trempé. En 1935 il y a 575 salariés. Après la guerre on produit le verre Duralex, mondialement connu. La production atteint 600 000 articles jours. En 1970, il y a 1500 employés, mais en 1978 c’est le début du déclin. Après plusieurs ventes et rachats, ce site est devenu, début 2021, la propriété de Pyrex et emploie environ 250 personnes.

En 1951, l’usine Michelin s’installe dans la commune pour produire des pneus, notamment pour les poids lourds. La production cesse en 1991, elle est remplacée par une nouvelle activité autour des cartes et des fameux guides Michelin.

Crédits Photo : Club Photo Chapellois