Biodiversité
La commune de La Chapelle-Saint-Mesmin possède une flore et une faune riches qu’il convient de protéger. Pour ce faire, la municipalité a mis en place de nombreuses actions qui vont qui vont de la gestion différenciée des espaces à la gestion de la forêt communale en passant par une meilleure connaissance de ce patrimoine vivant avec notamment des ateliers de sensibilisation comme c’est le cas avec le rucher pédagogique.

Bords de Loire
Façonnés au rythme des crues et des étiages, les bords de Loire offrent à La Chapelle-Saint-Mesmin une grande diversité de paysages et de milieux naturels, dont les plus remarquables sont :
La forêt alluviale
Deux espèces d’arbres dominent leurs voisins au bord de l’eau : le Saule blanc et le Peuplier noir, qui forment la base de la forêt à bois tendre, habitat du Castor d’Europe. Cette forêt, qui ne se trouve plus à La Chapelle-Saint-Mesmin que sous forme d’un liseré d’arbres souvent étroit, joue un rôle important en filtrant les pollutions issues des terres voisines. Le bois mort, laissé sur place, fourmille de vie : Pics, qui y creusent des cavités, utilisées ensuite par Mésanges et Sittelles, innombrables insectes qui s’y développent ou s’y nourrissent, et nombreux champignons liés au bois en décomposition. Il est important de rappeler qu’en cas de vent, il est formellement déconseillé de se promener dans les secteurs boisés, à cause du risque important de chute de branches ou d’arbres.
Les herbiers aquatiques
ils sont dominés à La Chapelle-Saint-Mesmin par la Renoncule flottante, qui forme de spectaculaires tapis blancs sur la Loire au mois de mai ou juin, au moment de sa floraison. Cette plante participe activement à l’épuration de l’eau et abrite de nombreuses espèces (poissons, batraciens, libellules).

Les pelouses et prairies
Ils sont dominés à La Chapelle-Saint-Mesmin par la Renoncule flottante, qui forme de spectaculaires tapis blancs sur la Loire au mois de mai ou juin, au moment de sa floraison. Cette plante participe activement à l’épuration de l’eau et abrite de nombreuses espèces (poissons, batraciens, libellules).
Les grèves
Sur la vase ou les bancs de sable pousse une flore spécifique, telle que le Souchet de Micheli ou la Corrigiole des rives. De nombreuses espèces d’oiseaux telles que Chevalier guignette, Vanneau huppé, ou Sternes fréquentent ces milieux pour se nourrir ou pour y nicher.

Les sources
Avec une eau calme qui avoisine 14°C toute l’année, les sources qui émergent au pied du coteau abritent une faune et une flore spécifiques : la Fontinale commune, une mousse aquatique, et la Lentille à trois lobes, profitent de cette eau calme et limpide pour se développer. On peut également observer le Chabot, un petit poisson caractéristique des eaux fraîches.
Grâce à cette diversité de milieux naturels, les bords de Loire abritent à La Chapelle-Saint-Mesmin plusieurs stations de plantes rares ou protégées, telles que la Gagée des Prés, la Tulipe sauvage, ou l’Herbe de Saint-Roch, ainsi que la Corydale à bulbe plein.
L’Alyte, surnommé le Crapaud accoucheur
Lors d’une belle soirée de printemps dans le secteur de l’église, vous pourrez peut-être entendre une petite note flûtée, qui trahit la présence de l’Alyte. Ce petit crapaud tient son surnom de Crapaud accoucheur du fait que les mâles portent les œufs sur leur dos, de la ponte jusqu’à l’éclosion des têtards. Menant une vie terrestre à l’âge adulte, l’Alyte affectionne particulièrement les failles et les interstices des pierres du coteau, entre lesquelles il trouve fraîcheur et humidité pour s’abriter. Espèce protégée, comme le Crapaud commun, il est plus petit que ce dernier et les tâches verdâtres à noirâtres de son dos le rendent aisément reconnaissable.
La Couleuvre vipérine
Pouvant mesurer jusqu’à 1m de long, la Couleuvre vipérine ressemble à une vipère avec sa tête triangulaire et sa coloration brune tachée de noir, ce qui lui a valu son qualificatif de vipérine. C’est en observant sa pupille, ronde comme chez toutes les couleuvres, que l’on peut facilement la distinguer de sa cousine. Excellente nageuse, la Couleuvre vipérine se nourrit de poissons, de grenouilles et de têtards. Elle ne s’éloigne jamais de l’eau et peut être observée en bord de chemin ou prenant un bain de soleil sur la rive. Contrairement à la Vipère aspic, la Couleuvre vipérine n’a pas de venin, ce qui la rend complètement inoffensive pour l’homme. Comme de très nombreux reptiles et amphibiens, la Couleuvre vipérine est une espèce protégée.
Une réserve naturelle pour protéger ce fragile patrimoine
Créée en 2006, la Réserve naturelle nationale de Saint-Mesmin protège un tronçon de Loire de près de 9 km, notamment sur la commune de La Chapelle-Saint-Mesmin, à partir du pont de l’autoroute A71. Ce territoire est constitué d’eau à plus de 90%. Les portions terrestres sont étroites et linéaires et comprennent les berges du fleuve, les îles et la Pointe de Courpain (confluence de la Loire et du Loiret).
Gérée par l’association Loiret Nature Environnement, la réserve naturelle de Saint-Mesmin a trois missions principales :
- protéger la faune et la flore,
- connaître et gérer les espèces et les milieux naturels,
- sensibiliser les différents publics (scolaires, familles, acteurs locaux…)
Le gestionnaire de la réserve naturelle a donc pour mission de suivre l’évolution des milieux et des espèces et de mettre en œuvre des opérations de gestion pour conserver la richesse de ce patrimoine : suivis scientifiques, lutte contre les espèces exogènes envahissantes, maintien d’ouvertures paysagères, accueil et information du public… L’ensemble de ces actions (une centaine) est regroupé dans le Plan de Gestion, document validé par le ministère chargé de l’Environnement et le Comité de Gestion. Il est renouvelé tous les 5 ans.
Pour préserver le patrimoine naturel parfois fragile de ce lieu et assurer la quiétude des espèces qui y vivent, chaque visiteur ou riverain est tenu de respecter la réglementation de la réserve naturelle. Des agents sont habilités à verbaliser si des infractions sont constatées (comme par exemple 68 € pour le dépôt de déchets ou 135 € pour la coupe ou la destruction de végétaux).
Pour consulter l’ensemble de la réglementation, le Plan de Gestion, ou l’agenda des sorties de découverte de la réserve, rendez-vous sur son site internet.
Pour tous renseignements supplémentaires
- Réserve naturelle de Saint-Mesmin Loiret Nature Environnement
- 02 38 56 90 63
- rn.saintmesmin@espaces-naturels.fr
Zéro pesticide

Inventaire de la Biodiversité Communale (IBC)
Les IBC sont des outils fonctionnels pour accompagner les communes dans la prise en compte des enjeux liés à la biodiversité lors de la réalisation de documents d’urbanisme. Ils ont pour objectif de faire connaître aux élus le patrimoine naturel de leur commune afin qu’il soit correctement pris en compte dans les politiques d’aménagement (PLU notamment) et de gestion du territoire.
Les IBC constituent notamment une base incontournable lors de l’élaboration de la trame verte et bleue, en mettant en évidence les connexions entre les réservoirs de biodiversité.

Jardins familiaux
Rucher pédagogique
La municipalité a décidé d’agir face à la diminution générale de la population d’abeilles en installant des ruches autonomes. Sans pollinisation des abeilles nous sommes confrontés à la perspective d’une perte écologique et économique majeure. Protéger les abeilles est essentiel car elles sont indispensables à la préservation de la biodiversité. Les trois-quarts des cultures dépendent également des insectes pollinisateurs. Ce projet s’inscrit donc dans le prolongement des actions menées par la ville et visant à préserver la biodiversité : création des jardins familiaux, zéro pesticide, fauchage raisonné en bord de Loire…
Les ruches ont été installées en 2016 avec quatre essaims. Les ruches sont installées et orientées vers l’est, afin qu’elles reçoivent les premiers rayons de soleil dès l’aube. De plus, une auge complétée de flotteurs a été aménagée à proximité afin que les abeilles puissent s’hydrater en toute tranquillité. Les ruches sont surveillées régulièrement par les apiculteurs amateurs chapellois pour assurer leur fonctionnement. À terme, ce projet doit aussi permettre de favoriser l’installation d’autres ruches autonomes.
Une sensibilisation est proposée aux enfants des écoles de la ville autour de plusieurs ruches qui produisent du miel à partager. Un premier groupe d’enfants, munis de combinaisons, observe la vie des abeilles sous le contrôle des apiculteurs. De son côté, un second groupe s’intéresse aux questions essentielles à la survie des abeilles à travers des supports visuels. Une présentation est réalisée par les Naturalistes Chapellois dans les jardins familiaux situés à proximité.
